and the world went rolling along. (r)

✥ ✥ ✥
Things changed, people changed, and the world
went rolling along right outside the window.

© tumblr/allisonargentdaily

Depuis qu'elle était interdite de reprendre son travail du à son 'accident', la jeune femme s'était retrouvée à avoir du temps libre à en revendre. Si, certes, elle s'occupait en faisant des petits boulots par çi, par là, en black, pour gagner un peu d'argent, elle s'ennuyait mortellement quand elle ne trouvait rien. Elle n'a jamais été du type patient sur le long terme, et là, ca devait vraiment trop long. Elle était habituée d'être une acharnée du travail, à faire des longues journées et ne jamais lâcher l'affaire mais en ce moment, c'était le calme plat dans sa vie et ca devenait réellement pénible. Ajouter à cela vivre un temps avec sa sœur et être traitée comme une chose fragile car vous avez apparemment oublier une grande partie - importante - de votre vie et vous aurez le schéma de sa vie actuelle. N'en pouvant plus de la situation barbante qu'elle vivait en boucle depuis des semaines, elle s'est dit que de sortir un peu prendre un bol d'air frais lui ferait probablement du bien. Elle laissa un mot sur le frigo et prit ses affaires ainsi que le bouquin du moment qu'elle lisait. Si avant, elle était une dévoreuse de ces petites pages remplies de noir, maintenant c'était devenue une addict. Elle dévorait parfois jusqu'à trois bouquins par jour, et ce peu importe le nombre de page. Elle n'avait presque que cela pour s'occuper l'esprit en attendant un miracle et que sa mémoire revienne ou quelque chose du même genre. Au moins, elle avait toujours droit de conduire, c'était déjà ça. Elle aurait probablement arracher la tête du médecin s'il en avait été autrement. Etre coincée sans boulot chez elle comme si elle avait la lèpre était déjà bien suffisant, merci. Une bonne quinzaine de minute plus tard - selon ses estimations - et elle était garée non loin de la plage. Le temps ne se prêtait pas au bronzage et plongeons mais il était suffisamment sec aujourd'hui pour permettre de s'asseoir aux abords et profiter d'un bouquin en toute tranquillité ainsi que de l'air marin. Elle ne perdit pas de temps pour rejoindre le bord de l'eau en s'étant préalablement déchaussée. Elle posa ses chaussures à ses côtés ainsi que son sac et sortit son livre. Elle l'ouvrit là où elle avait laissé le marque-page et se mit immédiatement à lire. Elle avait remarqué avec plaisir que la plage était totalement déserte, ca tombait bien. Elle en avait un peu marre des jolies attentions de sa sœur ou de ses 'potes' si 'proches' dont elle ne se souvenait pas de la moitié et qui voulaient si gentiment l'aider à se souvenir. Merci, mais non merci. Elle avait eu son lot de pleunichardes et autres stupidités du genre où les gens font genre de compatir et prétendent avoir été best friend, alors qu'au fond, ils se voient peut-être une fois par an lorsqu'il se croisaient au café du coin. Elle était si encrée dans son livre à présent qu'elle n'aurait probablement pas remarqué si un raz de marée avait décidé de se diriger vers elle.

✥ ✥ ✥
Staring at the bottom of your glass
Hoping one day you'll make a dream last
But dreams come slow, and they go so fast
You see her when you close your eyes
Maybe one day you'll understand why
Everything you touch surely dies

© tumblr/sebastianstangifs

Je m'étais toujours cru intouchable, inatteignable, que rien ne pourrait d'atteindre ou me faire du mal, ou même encore me faire perdre la tête, mais j'avais tord. Je croyais être assez fort pour elle, pour tenir tête à tout ce qui pourrait me sautera au visage, pour elle. Elle m'avait toujours donné la force qui me manquait jour après jour, mais aujourd'hui, je n'avais plus cette force, je n'avais même plus envie d'être fort, elle n'était plus là. J'avais beau lui dire qui j'étais , que je serais là pour elle, que je la connaissais depuis des années, elle ne voulait plus rien entendre de moi. Je devais me faire à cette idée, je l'avais perdu et elle ne reviendrait pas vers moi, je devais la laisser partir, quitte à en souffrir le reste de mes jours et si je continue comme je fais depuis des semaines, ma vie sera courte et je n'en ai rien à foutre. Que je finisse avec une balle dans la tête, de trouble de santé du à l'alcool ou fauché par une voiture, je n'en ai rien a foutre. Tant que ce n'était pas la solitude et la vieillesse qui m'embarquait. Si j'avais à mourir, je préférais le suicide ou les accidents à la longue vie qui pouvait m'attendre. Je devais sortir de l'alcool, ou la nicotine et pour être franc, je n'avais pas envie de m'en sortir, j'aimais bien mieux me voir périr que me voir passé à côté d'elle. Au moins quand je buvais, en me levant le jour suivant, je ne me souvenais plus d'avoir pensé à elle toute là nuit, c'était moins souffrant. J'avais en tête de boire encore aujourd'hui, mais on m'avait demandé de faire différent et je me suis dis qu'une baignade à froid me ferait du bien. Oui, la plage, à ce temps de l'année, on pourrait me considéré de fou, oui je le suis... Un peu, beaucoup, je m'en fiche. Ça me changerait les idées. Je traverse la ville pieds nus et mains dans les poches. Certains me regardent bizarrement, mais je ne les regarde même pas. Je marche, encore et encore, tête basse jusqu'à ce que mes pieds rencontre le sable. Je lève la tête et lève l'horizon et si je me laissais porter par le courant et que je me laissais mourir noyé en m'éloignant trop de la plage. Je m'avance et plonge mes pieds à la lisière de l'eau sentant cette dernière m'efleurer la peau. Je ferme les yeux laissant l'odeur de la mer me border. Je retire ma veste, la lance plus loin derrière moi, puis mon chandail et mon pantalon. Calmez-vous mes dames, je porte un short, je suis tout de même intelligent, malgré que je sois un mec. Je m'avance, pas après dans l'eau, frissonnant à quelques reprises. Je plonge finalement sous l'eau et y reste quelques minutes et ressort la tête regardant au loin, c'est tentant. Mais je me dis... Et si Cat finissait par se souvenir et qu'elle réalisait que j'étais mort, je l'aurais abandonné et je n'ai pas envie de l'abandonné, même si elle m'a oublié, je l'aime et je n'ai pas envie de m'arrêter, même si ce serait mieux pour moi. Dans un soupire je reviens vers la plage, trempé et à moitié nu. Je m'approche de mes vêtements, je fais un amas avec et met le tout dans ma veste et la garde en main. Je reprend le chemin vers la ville. En chemin, je me retrouve à marché près d'une femme, installé dans le sable à lire. Je ne me rendis pas compte qui c'était. J'étais trempé, donc c'était assuré qu'elle fut victime des éclaboussure, j'ai peut-être même l'impression que j'en aurais fait tombé sur son livre.

» ✣ i don't care if the world knows what my secrets are.

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